Inhumation en terre commune Inhumation en terre commune Cependant, la sĂ©pulture nâest attribuĂ©e quâĂ une seule personne et pour une durĂ©e limitĂ©e 5 ans minimum Ensuite la sĂ©pulture, sous certaines conditions, peut ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e pour une nouvelle inhumation. La sĂ©pulture non concĂ©dĂ©e ne peut ĂȘtre enlevĂ©e quâaprĂšs quâune copie de la dĂ©cision dâenlĂšvement ait Ă©tĂ© affichĂ©e pendant un an sur le lieu de sĂ©pulture et Ă lâentrĂ©e du cimetiĂšre. Les restes mortels sont, alors, soit dĂ©posĂ©s dans un ossuaire, soit incinĂ©rĂ©s et les cendres sont soit dispersĂ©es sur la parcelle rĂ©servĂ©e Ă cet effet, soit dĂ©posĂ©es dans un ossuaire. Attention, dans la majoritĂ© des communes, il nâest pas possible de prolonger la durĂ©e de conservation dâune tombe en terre commune. MalgrĂ© tout, les proches peuvent y placer un monument. Lors de la radiation de la parcelle, la famille devra reprendre son monument ou lâadministration communale pourra le dĂ©truire. Inhumation en concession Inhumation en concession Vous pouvez avoir lâusage dâun terrain dans le cimetiĂšre pour y enterrer plusieurs membres de votre famille. Cette utilisation est payante et le coĂ»t est diffĂ©rent pour chaque commune. La durĂ©e est aussi dĂ©finie dans le rĂšglement communal. Seule une durĂ©e minimum est prĂ©vue par la loi. Il est, la plupart du temps, demandĂ© de dĂ©limiter la sĂ©pulture avec un monument notamment. Si vous nâĂȘtes pas domiciliĂ© ou dĂ©cĂ©dĂ© dans la commune oĂč le cimetiĂšre que vous auriez choisi se trouve, il vous sera demandĂ© un supplĂ©ment qui peut atteindre 2 Ă 4 fois le prix habituel. Enfin, il est utile de savoir que si la tombe nâest pas entretenue, elle pourra ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme abandonnĂ©e et reprise par lâadministration communale avant le terme de la concession. LâĂ©tat dâabandon est constatĂ© par un acte du bourgmestre ou de son dĂ©lĂ©guĂ©, ou de lâorgane compĂ©tent de la rĂ©gie communale autonome ou de lâintercommunale. Une copie de lâacte est affichĂ©e pendant un an sur le lieu de sĂ©pulture et Ă lâentrĂ©e du cimetiĂšre. A dĂ©faut de remise en Ă©tat Ă lâexpiration de ce dĂ©lai, la sĂ©pulture revient au gestionnaire public qui peut Ă nouveau en disposer. Dans la grande majoritĂ© des cas, un monument est placĂ© pour dĂ©limiter la concession. Inhumation en caveau Inhumation en caveau Le caveau permet de placer les dĂ©funts dans des cases sĂ©parĂ©es ou non. La durĂ©e de validitĂ© est de minimum 20 ans et le prix du terrain varie en fonction des communes. Il faudra acheter le monument qui recouvre le caveau. Chaque commune Ă une rĂ©glementation spĂ©cifique, notamment sur les dimensions des caveaux. Seule la profondeur minimum dâensevelissement est rĂ©gie par la loi. La concession est renouvelable lorsquâelle arrive Ă terme. Le renouvellement est gratuit dans certains cas, comme les caveaux concĂ©dĂ©s Ă perpĂ©tuitĂ© » Les concessions en caveau sont dâune durĂ©e de 20 ans minimum. Caveau Ă perpĂ©tuitĂ© ? Il existe toute un rĂ©glementation pour les caveaux achetĂ© Ă perpĂ©tuitĂ© avant 1991. Contactez votre entrepreneur de pompes funĂšbres ou votre commune pour en savoir plus. IncinĂ©ration Il y a plusieurs destinations possibles pour les cendres du dĂ©funt. Les cendres du dĂ©funt sont traitĂ©es avec respect et dignitĂ© et ne peuvent faire lâobjet dâaucune activitĂ© commerciale, Ă lâexception des activitĂ©s affĂ©rentes Ă la dispersion ou Ă lâinhumation des cendres, ou Ă leur translation Ă lâendroit oĂč elles seront conservĂ©es. Il est donc exclu de vendre les cendres dâune personne cĂ©lĂšbre par ex. Le recueil des cendres dans lâurne et leur remise Ă la personne qualifiĂ©e pour pourvoir aux funĂ©railles ou au service de pompes funĂšbres se fait immĂ©diatement aprĂšs la crĂ©mation. Le crĂ©matorium fournit une urne cinĂ©raire Ă la demande des proches, les cendres peuvent ĂȘtre directement introduites dans une urne mise Ă disposition par lâentrepreneur de pompes funĂšbres. Pour rencontrer la dĂ©tresse des familles qui nepeuvent donner aux cendres du dĂ©funt la destination souhaitĂ©e par lui, faute dâacte de derniĂšres volontĂ©s et Ă©viter tout conflit dâinterprĂ©tation quant au souhait rĂ©el du dĂ©funt, le choix de la destination des cendres revient Ă la personne qualifiĂ©e pour pourvoir aux funĂ©railles. Partie symbolique des cendres Partie symbolique des cendres En RĂ©gion Wallonne et en Flandre, une partie symbolique des cendres du dĂ©funt peut ĂȘtre confiĂ©e, Ă leur demande, au conjoint, au cohabitant lĂ©gal et aux parents ou alliĂ©s au premier degrĂ©. Ces cendres sont dĂ©posĂ©es dans un rĂ©cipient fermĂ© et transportĂ© de maniĂšre digne et dĂ©cente. Les cendres sont en gĂ©nĂ©ral mises dans une petite urne ou dans un bijou prĂ©vu Ă cet effet. Dans la rĂ©gion Bruxelles-Capitale, il faut remplir un formulaire pour recevoir cette partie symbolique des cendres. Une partie symbolique des cendres peut aussi ĂȘtre conservĂ©e dans un bijou, un cadre, une min-urne, un vase souvenir⊠Dispersion ou inhumation des cendres Ă un endroit autre que le cimetiĂšre Cette dispersion ou inhumation ne peut toutefois pas se faire sur le domaine public, Ă lâexception du cimetiĂšre. La dispersion ou lâinhumation des cendres se fait consĂ©cutivement Ă la crĂ©mation. Lorsque le terrain, sur lequel les cendres du dĂ©funt seront dispersĂ©es ou inhumĂ©es, nâest pas sa propriĂ©tĂ©, une autorisation Ă©crite du propriĂ©taire du terrain prĂ©alable Ă la dispersion ou lâinhumation des cendres est requise. En lâabsence dâautorisation Ă©crite prĂ©alable du propriĂ©taire du terrain, les cendres sont transfĂ©rĂ©es dans un cimetiĂšre pour y ĂȘtre inhumĂ©es, placĂ©es dans un columbarium ou dispersĂ©es. La personne qui prend rĂ©ception des cendres est responsable du respect de ces dispositions. Lorsquâil est mis fin Ă la conservation des cendres, la personne qui conservait lâurne le dĂ©positaire en fait la dĂ©claration Ă lâofficier de lâEtat civil de la commune oĂč lâurne Ă©tait conservĂ©e. Lâofficier de lâEtat civil acte cette dĂ©claration dans un registre prĂ©vu Ă cet effet. Le dĂ©positaire qui dĂ©sire se dĂ©faire de lâurne, transfĂšre alors celle-ci dans un cimetiĂšre pour que les cendres du dĂ©funt y soient dispersĂ©es, inhumĂ©es ou placĂ©es dans un columbarium. Dispersion des cendres Dispersion des cendres Sur la parcelle du cimetiĂšre rĂ©servĂ©e Ă cet effet; appelĂ©e pelouse de dispersion. Une taxe peut ĂȘtre demandĂ©e lorsque le dĂ©funt ne rĂ©sidait pas ou nâest pas dĂ©cĂ©dĂ© dans la commune oĂč les cendres seront dispersĂ©es. conservation des cendres conservation de l'urne Columbarium Il sâagit dâune loge concĂ©dĂ©e et dont le coĂ»t et la durĂ©e est diffĂ©rente pour chaque commune. min. 10 ans Le type de columbarium et la possibilitĂ© ou non de personnaliser la plaque recouvrant la loge dĂ©pendent aussi du rĂšglement communal. Placement de lâurne en terre ou cavurne Lâinhumation des cendres peut se faire dans lâenceinte du cimetiĂšre, en terrain non concĂ©dĂ© terre commune , en terrain concĂ©dĂ© ou dans une sĂ©pulture existante dont la concession a expirĂ© ou dont lâĂ©tat dâabandon a Ă©tĂ© constatĂ© en concession ou cavurne . Toute urne inhumĂ©e en pleine terre lâest dans une fosse sĂ©parĂ©e Ă huit dĂ©cimĂštres au moins de profondeur. Chaque commune dĂ©finit les dimensions de la parcelle et le prix et la durĂ©e de la concession. minimum 10 ans Conservation Ă domicile Sous certaines conditions, lâurne avec les cendres peut ĂȘtre conservĂ©e Ă domicile. Immersion des cendres en mer © Endlis Immersion des cendres en mer Le navire largue ses amarres pour se rendre en haute mer sur le lieu de la dispersion. Il ralentit alors sa course et se place dans une position favorable. Un discours est possible pour donner un dernier adieu. La dispersion est exclusivement effectuĂ©e par le prĂ©posĂ© de la commune. Celui-ci reçoit lâurne soluble dans lâeau et la dispersion des cendres rĂ©sulte de lâimmersion de lâurne dans la mer. Des fleurs naturelles peuvent ĂȘtre jetĂ©es par-dessus bord. Cette cĂ©rĂ©monie se dĂ©roule dans le respect de la dignitĂ© due au dĂ©funt et Ă ses proches. Au retour, le navire repasse sur la position de lâimmersion et fait entendre sa sirĂšne. Un certificat mentionnant le nom du dĂ©funt, la date, lâheure et la position de lâimmersion peut ĂȘtre rĂ©digĂ© sur demande. Inhumation â IncinĂ©ration ? Un peu dâhistoire⊠Inhumation Inhumation Un peu dâhistoire La mise en terre des morts sur un espace rĂ©servĂ© Ă cet usage est apparue trĂšs tĂŽt dans la prĂ©histoire. Avec le dĂ©veloppement du christianisme, les cimetiĂšres Ă©taient gĂ©rĂ©s par les paroisses. La plupart des cimetiĂšres Ă©taient et restent encore souvent implantĂ©s Ă proximitĂ© immĂ©diate dâun lieu de culte oĂč ils sont considĂ©rĂ©s comme une terre sacrĂ©e. De ce fait, les personnes excommuniĂ©es selon les Ă©poques les suicidĂ©s, les comĂ©diens nâavaient plus droit dâĂȘtre enterrĂ© au cimetiĂšre leur corps Ă©tait enterrĂ© sans cĂ©rĂ©monie religieuse aux portes de la ville, dans une fosse commune. Ce phĂ©nomĂšne donne dâailleurs une connotation nĂ©gative Ă ce que lâon appelle communĂ©ment la terre commune », mais qui est en fait, la tombe Ă laquelle chaque citoyen a droit. En Europe occidentale, vers la moitiĂ© du dix-neuviĂšme siĂšcle, de nouveaux cimetiĂšres sont ouverts aux portes des villes ou des villages. Progressivement le cimetiĂšre nâest plus administrĂ© par lâEglise et le pouvoir religieux mais par lâautoritĂ© communale dâoĂč lâappellation terre commune ». Il reste toutefois quelques cimetiĂšres privĂ©s, notamment pour certaines congrĂ©gations religieuses ou certains cimetiĂšres militaires. En Belgique, tous les habitants ont le droit dâavoir une sĂ©pulture gratuitement. Les diffĂ©rentes confessions des dĂ©funts peuvent ĂȘtre manifestĂ©es sur les tombes par des symboles ou des inscriptions religieuses, philosophiques ou politiques. IncinĂ©ration IncinĂ©ration Un peu dâhistoire En occident, il faut remonter aux Romains pour observer les premiers dĂ©veloppements de la crĂ©mation. Le JudaĂŻsme, lâIslam et lâOrthodoxie rĂ©prouvaient cette pratique car elle porte atteinte Ă lâintĂ©gritĂ© du corps, les hindous et les bouddhistes la pratiquent couramment. Depuis lâorigine, le Christianisme a aussi imposĂ© lâinhumation en tant que pratique funĂ©raire reconnue. LâĂ©glise nâhĂ©sitait pas Ă priver de rite ecclĂ©siastique les personnes qui avaient recours Ă la crĂ©mation. Depuis lâacceptation officielle de lâĂ©glise en 1963, la crĂ©mation a pris son essor. Cela amĂšnera la prolifĂ©ration de crĂ©matoriums en Europe. La premiĂšre fonctionnalitĂ© dâun crĂ©matorium est dâĂȘtre un lieu oĂč lâon incinĂšre les dĂ©funts. Cependant, il est proposĂ© aux familles de rendre un dernier hommage au proche par le biais dâun moment de recueillement. La gestion dâun crĂ©matorium consiste donc Ă accueillir les familles, les accompagner dans cet instant difficile et mener Ă bien lâacte technique. La crĂ©mation se dĂ©roule dans le respect du dĂ©funt et de ses proches. Pendant la crĂ©mation, il ne peut y avoir quâune seule dĂ©pouille mortelle dans chaque chambre de crĂ©mation. Toute forme de mĂ©lange des cendres est interdite. Depuis la crĂ©ation du premier crĂ©matorium Ă Uccle, la crĂ©mation nâa cessĂ© de se dĂ©velopper. Avec son acceptation par les diffĂ©rents cultes religieux, lâincinĂ©ration a pris encore plus dâessor.
SituĂ©dans un cimetiĂšre privĂ© de la rĂ©gion du Grand MontrĂ©al. Mise en terre des cendres incluse. Emplacement familial Terrain traditionnel pour 6 personnes. SituĂ© dans un cimetiĂšre privĂ© de la rĂ©gion du Grand MontrĂ©al. Lâemplacement
âș Que symbolisent les cendres ?Dans la Bible, les cendres sont le signe qui exprime la tristesse de lâhomme devant le malheur. Me voici pareil Ă la poussiĂšre et Ă la cendre », crie Job aprĂšs avoir tout perdu Jb 30, 19 tandis que Tamar, fille de David, rĂ©pandit de la cendre sur sa tĂȘte » aprĂšs avoir Ă©tĂ© violĂ©e 2S 13, 19. Se couvrir de cendre, voire se rouler dans la cendre, est donc logiquement devenu aussi le symbole du deuil Ă fille de mon peuple, revĂȘts-toi de sac et roule-toi dans la cendre ! Prends le deuil », demande JĂ©rĂ©mie Ă JĂ©rusalem Jr 6, 26.Plus profondĂ©ment, la cendre est indissociable de la poussiĂšre â les traducteurs grecs de la Bible emploient souvent un mot pour lâautre â renvoyant Ă celle dâoĂč lâhomme a Ă©tĂ© tirĂ© avant que Dieu ne lui insuffle la vie. Tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent Ă leur poussiĂšre », chante ainsi le psalmiste Ps 103, 29 alors que Dieu met en garde Adam Tu es poussiĂšre, et Ă la poussiĂšre tu retourneras » Gn 3, 19.La cendre symbolise ainsi le nĂ©ant de lâhomme devant lâabsolue transcendance du Dieu qui se rĂ©vĂšle Ă MoĂŻse Ă travers un buisson ardent qui, lui, ne se consume pas. Elle est donc, logiquement, lâĂ©tat auquel retourne le pĂ©cheur qui se dĂ©tourne de Dieu. Ainsi lâidolĂątre qui se repaĂźt de cendre » Is 44,20 et dont le cĆur nâest que cendre » Sg 15, 10. Câest aussi la cendre que les prophĂštes promettent aux pĂ©cheurs Sur la terre, je te rĂ©duis en cendre », prĂ©vient ĂzĂ©kiel Ez 28, 18 ; les mĂ©chants ⊠seront de la cendre sous la plante de vos pieds », annonce Malachie Ml 3, 21. Par analogie, câest donc en se couvrant la tĂȘte de cendre que les pĂ©cheurs reconnaissent leur Ă©tat et deviennent des pĂ©nitents le roi de Ninive aprĂšs la prĂ©dication de Jonas se couvrit dâune toile Ă sac, et sâassit sur la cendre » Jon 3, 6.Mais, pour la Bible, ce geste de pĂ©nitence anticipe aussi la victoire pour qui sâengage Ă faire confiance Ă Dieu. Câest le cas pour Judith qui, pour prier Dieu avant de combattre le Babylonien ÂHolopherne, rĂ©pandit de la cendre sur sa tĂȘte et ne garda que le sac dont elle Ă©tait vĂȘtue » Jdt 4, 11. Dâailleurs, pour IsaĂŻe, le Messie se manifestera en venant consoler tous ceux qui sont en deuil » et mettre le diadĂšme sur leur tĂȘte au lieu de la cendre » Is 61, 3.âș DâoĂč vient le mercredi des Cendres ?Dans lâĂglise, la symbolique biblique des cendres sâest imposĂ©e trĂšs rapidement pour les pĂ©nitents qui, dĂšs lâAntiquitĂ©, portaient le cilice et se couvraient la tĂȘte de cendres. Cette manifestation publique de pĂ©nitence nâavait toutefois pas encore la connotation liturgique quâelle prendra plus dĂ©but du VIe siĂšcle, alors que le CarĂȘme sâest peu Ă peu mis en place, lâĂglise a en effet voulu que ce temps prĂ©paratoire Ă la fĂȘte de PĂąques dure quarante jours. Comme les dimanches â marquĂ©s par la joie de la RĂ©surrection â ne pouvaient ĂȘtre comptĂ©s dans cette pĂ©riode de pĂ©nitence, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© que lâentrĂ©e en CarĂȘme serait avancĂ©e au mercredi prĂ©cĂ©dent le premier dimanche. Ă Rome, au VIIIe siĂšcle, la premiĂšre messe du CarĂȘme Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ©e par le pape dans la basilique Sainte-Sabine, aprĂšs une procession sur la colline de lâAventin, tradition qui a Ă©tĂ© conservĂ©e jusquâĂ nos Haut Moyen Ăge, lors de cette procession dâentrĂ©e en CarĂȘme, on chantait lâhymne Immutemur habitu in cinere et cilicio Changeons de conduite, sous la cendre et le cilice ». Dans les pays rhĂ©nans, au Xe siĂšcle, on voulut donner une expression sensible au texte liturgique qui, Ă Rome, Ă©tait pris au sens spirituel, en instituant le rituel de lâimposition des cendres », Ă©crit le P. Pierre ÂJounel 1. Le mercredi des Cendres Ă©tait nĂ©. Cet usage rhĂ©nan sâĂ©tend rapidement au reste de lâEurope. En 1091, le concile de BĂ©nĂ©vent sud de lâItalie dĂ©crĂšte ainsi que le mercredi des Cendres, tous les clercs et laĂŻcs, hommes et femmes, recevront les cendres ». Au XIIe siĂšcle, ce rite est attestĂ© Ă Rome mais ce nâest quâau siĂšcle suivant que le pape lui-mĂȘme se soumettra Ă cette dĂ©marche pĂ©nitentielle.âș Avec quoi fait-on les cendres ?Traditionnellement, les cendres utilisĂ©es le mercredi ouvrant le CarĂȘme sont issues de lâincinĂ©ration des branches bĂ©nies lors de la fĂȘte des Rameaux de lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. Un symbole fort pour le P. SĂ©bastien Antoni, liturgiste et rĂ©dacteur Ă qui met en rapport la procession des Rameaux et celles des pĂ©nitents qui vont recevoir les cendres. LâannĂ©e derniĂšre, Ă la fin du CarĂȘme, nous Ă©tions tous lĂ pour fĂȘter les Rameaux et dire au Christ que nous Ă©tions prĂȘts Ă le suivre jusquâĂ la croix, rappelle-t-il. Etpuis ces rameaux que nous avons ramenĂ©s chez nous se sont dessĂ©chĂ©s, comme nos belles rĂ©solutions⊠Ils seront donc brĂ»lĂ©s et serviront Ă marquer sur nos fronts lâentrĂ©e dans le temps de pĂ©nitence du CarĂȘme. Y aller en procession souligne dâailleurs que ce nâest pas une dĂ©marche personnelle mais communautaire câest en peuple que nous marchons Ă la suite du CrucifiĂ©. »NĂ©anmoins, il ne sâagit pas de nous culpabiliser mais de recevoir la possibilitĂ© de repartir, Ă nouveau, Ă la suite du Christ », explique le P. Antoni. Câest tout le sens dâune des deux paroles que le prĂȘtre est invitĂ© Ă prononcer, au choix, lorsquâil impose les cendres Convertis-toi et crois Ă lâĂvangile » lâautre Ă©tant souviens-toi que tu es poussiĂšre et que tu retourneras en poussiĂšre ». Cette humiliation nâest pas autodestruction, mais prise de conscience de la juste valeur des rĂ©alitĂ©s, souligne de son cĂŽtĂ© ÂXavier Accart 2. Lâimposition des cendres sur le front est une bĂ©nĂ©diction. Par elle, lâEsprit dessille notre Ćil intĂ©rieur qui est, selon le Christ, la lampe du corps Mt 6, 22. Forts de son regard, nous distinguons derriĂšre les apparences sĂ©duisantes des vanitĂ©s humaines, le âmonde de la poussiĂšreâ, et revenons par consĂ©quent de tout notre cĆur vers ce royaume qui ne passe pas et est dĂ©jĂ prĂ©sent au milieu de nous. »1 Pierre Jounel, LâAnnĂ©e, in LâĂglise en priĂšre dâAimĂ©-Georges Martimort dir., tome IV La liturgie et le temps, Ă©d. DesclĂ©e, 1983. 2 Xavier Accart, Comprendre et vivre la liturgie Signes et symboles expliquĂ©s Ă tous, Presses de la Renaissance, 306 p., 12,90 âŹ.
Aucrématorium de Mireuil, qui dispose de deux fours, il est fréquent de célébrer six incinérations par jour. La crémation a non seulement rattrapé la mise en terre, mais elle l'a
Découvrezde nouveaux rituels funéraires tels que dispersion des cendres, mise en terre d'une urne à la base d'un arbre commémoratif, plantation d'arbre hommage, cercueils et urnes biodégradables. Des funérailles à coûts moindres dans des plages horaires moins sollicitées qui permettent un hommage simple mais digne et respectueux.
Ledevenir des cendres : Lâurne contenant la totalitĂ© des cendres peut ĂȘtre : inhumĂ©e dans un caveau de famille; inhumĂ©e dans une cave-urne (petit tombeau) dĂ©posĂ©e dans une case dâun columbarium. (voir Ă la Mairie) scellĂ©e sur un monument funĂ©raire. immergĂ©e en mer Ă plus de 300 m de la cĂŽte. Les cendres peuvent ĂȘtre :J4Rr.